Notre Casquette Verte va faire l’aller-retour de l’ecotrail de Paris. Cela nous a inspiré quelques réflexions d’ordre général sur les amateurs # influenceurs # élites et sur la spécialisation des traileurs au détriment de la polyvalence.
Le trail sur les réseaux sociaux
Quand le running et le trail ont commencé à inonder les réseaux sociaux, beaucoup de personnes se sont un peu lancées à corps perdu dedans, recherchant sans cesse leurs limites. ça s’est vérifié d’un point de vue statistique, où l’on a constaté une augmentation importante des participations à des marathons pour la route et à des ultras pour le trail.
Plafond de verre, quand tu n’auras jamais le niveau
Le problème, c’est que ça ne pouvait pas durer comme ça. Et à plusieurs niveaux, les gens se sont heurtés à un plafond de verre. Les amateurs ont vu jusqu’où ils étaient capables d’aller sans se mettre en danger, les semi pros ont dû acter qu’ils pourraient être aussi forts qu’ils le pouvaient, ça ne suffisait pas pour devenir élite, et les élites ont dû se spécialiser afin d’affiner leur expertise (d’ailleurs, aujourd’hui, à part Jornet et Briekmann, peu d’élites peuvent se targuer de gagner sur tous les formats).
besoin de reconnaissance
Face à cela, comme nous le disions au-dessus, la majorité a dû acter où serait son expertise, quand d’autres sont restés dans un déni un peu malsain. Drogués à la recherche d’attention et au besoin de reconnaissance tout en étant complexés par le fait qu’ils auraient beau faire ce qu’ils voulaient, ils ne seraient jamais Jornet, ils ont trouvé des stratagèmes qui ressemblaient à un (bancal) compromis.
Le plus souvent, ces personnes ont trouvé comme solution le fait de privilégier la quantité à la qualité et un pseudo rejet philosophique de la compétition (forcément, quand on est seulement capable d’être fort avec les faibles et qu’on n’arrive pas à lever son niveau quand il y a un peu d’adversité, on fait ce qu’on peut).
Le marketing des projets perso
Il suffit d’égrainer leurs pages Facebook, ils vont multiplier les projets persos un peu fous pour pouvoir continuer d’attirer un peu la lumière, ils gagneront des courses où il n’y aura pas beaucoup de concurrence, et continueront d’aller sur les gros événements en expliquant qu’ils n’y vont pas pour gagner (après, si on peut se montrer et courir 100 mètres en tête au départ, c’est du bonus).
Et si leurs projets parallèles peuvent s’intégrer dans une grosse course (comme ne pas gagner l’EcoTrail de Paris), ce n’est que du bonus. Au moins, ça donne une excuse sur le fait de ne pas gagner ( du genre « bah ouais, j’ai pas gagné le 50km, mais faut me comprendre, j’avais fait 50km pour venir au départ… »).
Ça montre bien à quel point il faut être attentif à ne pas tomber dans ce piège et à ne pas devenir comme ça. Et ça montre à quel point l’égo peut rendre bas de plafond.
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